Né
le 16 novembre 1851 à Amsterdam, il est le fils d'un riche
armateur qui avait un intérêt certain pour l'élevage,
au point qu'il favorisa la passion naissante de son fils pour la
chasse et les chiens. Cette passion l'a en fait emporté
sur le goût des affaires, car le jeune Eduard Karel Korthals
a préféré élever des chiens et chasser
la sauvagine
que de s'associer à l'entreprise paternelle.
En 1873, à l'âge de 22 ans, muni d'une pension
de son père, il se rend auprès de ses amis dans la
région fort giboyeuse
de la Hesse en Allemagne. Quatre ans plus tard, l'un de ses amis,
le prince de Solms-Braunfels lui a confié la gestion
de son chenil de Bibesheim, le plus réputé d'Allemagne.
Ce chenil était surtout composé de chiens d'arrêt
anglais,
notamment de pointer. En outre, le prince lui a permis de continuer
l'élevage parallèle de griffons.
Orca Celtick à la recherche de la
Bécasse d'Amérique et Gélinotte Huppée
Korthals allait devenir l'un des plus grands éleveurs
canins, ne cachant rien de son travail de sélection.
Il a débuté avec 7 griffons de tout type : poil dur,
poil laineux, barbet, et un demi-sang allemand à poil court.
Ses 7 griffons, soit les PATRIARCHES, se nomment : Banco, Hector,
Janus, Satan, Donna, Junon et Mouche.
Pour parvenir, en moins de 20 ans, à une race spécifique
de griffon d'arrêt à poil dur, Korthals a procédé
à des accouplements en consanguinité très étroite
et s'est livré à une impitoyable sélection
; sur 600 chiens,
il n'a gardé en tout que 62 sujets et les a fait travailler
au bois, au marais, en plaine, par tous les temps,
les créançant sur toutes sortes de gibier.
Dans la création du griffon d'arrêt à
poil dur, Korthals n’a pas eu recours au sang anglais (pointer),
car après
l'avoir expérimenté, il le récusa, car un tel
croisement faisait perdre au griffon d’arrêt ses caractéristiques
griffonnes.
Grâce à la méthode de consanguinité,
de sélection et d'entraînement, les griffons de Korthals
ont été d'une qualité telle
qu'ils ont stupéfié les spécialistes en Allemagne,
en Belgique, aux Pays-Bas, en France et un peu partout en Europe,
autant par l'ampleur et la vitesse de leur quête que par la
finesse de leur flair ou par leur polyvalence.
Ranger Catamount à la recherche de
la Bécasse d'Amérique et Gélinotte Huppée
Le 15 novembre 1887, sous la direction d'une commission
de 16 éleveurs, présidée par le prince de Solm-Braunfels,
E.K.Korthals a rédigé le standard du Griffon d’Arrêt
à Poil Dur, lequel n'a jamais été modifié
depuis.
L’année suivante, il a créé le Club Griffon
réunissant des amateurs de divers pays. Jusqu'à sa
mort en 1896,
il s'est consacré à l'amélioration et à
la diffusion du griffon d’arrêt à poil dur. Il
est mort d'un cancer
du larynx le 4 juillet 1896 au chenil de Bibeishem.
Bobcat Celtick à la recherche de la
Bécasse d'Amérique et Gélinotte Huppée
Ses idées avaient suffisamment fait d'adeptes
pour lui survivre. Ainsi, ses amis le Baron de GinGins (Suisse),
Charles Prudommeaux (France) et Monsieur Leliman (Hollande) ont
continué son précieux travail, soit l'amélioration
du griffon d'arrêt à poil dur et la diffusion de cette
race à travers tout l'Europe et même en Amérique
du Nord
À l'occasion de son cinquantenaire,
le 8 juin 1951 le club français du griffon d'arrêt
à poil dur a décidé
d'associer le nom de Korthals à la désignation de
la race pour perpétuer le souvenir de son créateur.
Bravo et merci pour les dirigeants du club français de l'époque.
Lorsque
j'avais écris ce texte à l'été
de 2000, c'était pour mon premier site web,
je l'avais envoyé à Monsieur Jacques Carpentier
en France un ami griffonnier
à moi pour qu'il me corrige et sa réponse a
était :
« Bravo Asbed pour ce texte,
tout est bien écrit je n'est rien à corriger
»
Asbed Iskedjian |
|